Article paru dans le Midi-Libre du 6 février

APEX SUPPRIMERAIT 46 EMPLOIS

SOCIAL : Filiale de BP Solar, la société fait les frais de la volonté du groupe de réduire ses coûts

Quarante-six emplois en passe d'être supprimés sur un effectif de 84 salariés : c'est ce qui est ressorti, hier, de la longue réunion du comité d'entreprise organisée au siège de la société Apex BP Solar, spécialiste du photovoltaïque installé à Saint-Mathieu-de-Tréviers.
La filiale française du groupe pétrolier britannique s'apprête à supporter une part de la restructuration des activités de BP dans le solaire. En l'occurrence, des fermetures de sites industriels à Madrid et aux États-Unis et la disparition de 620 des 2 200 emplois de cette division. « Une situation symbole d'une course effrénée à la rentabilité, qui se fait une fois de plus sur le dos des salariés » , dénonce la CGT, dans un courrier adressé, dès jeudi, au président de la République, Nicolas Sarkozy.
Hier, les représentants
des personnels disaient l'inquiétude et la colère des salariés de cette société, née en 1991, rachetée en 1999 par BP Solar, d'autant que ces suppressions d'emplois interviennent dans un contexte porteur pour les marchés des énergies renouvelables.
Depuis sa création, à l'initiative d'Arnaud Mine, Apex BP Solar conçoit, réalise des systèmes photovoltaïques, dans le cadre d'installations sur-mesure, adossé à une recherche et un bureau d'études de haut niveau. Un potentiel humain, soulignait un délégué, déjà mis à mal une première fois par un plan social qui laissa une quarantaine de personnes sur le carreau, il y a deux ans.
Hier, l'ensemble du personnel s'est invité à la réunion du comité d'entreprise, pancartes en mains, avant de signifier son intention de manifester devant le site, lundi à partir de 14 h, à l'occasion d'un débrayage.
O. L. N